Jarno Trulli : "Je ne me souviens pas depuis combien de temps un moteur n'est pas tombé en panne en F1"

Jarno Trulli a écrit que le record de fiabilité affiché par les voitures de Formule 1 réduit l'enthousiasme pour ce sport. En fait, les vingt-quatre voitures ont franchi la ligne d'arrivée à Valence pour la quatrième fois de l'histoire de la FXNUMX.

"A Valence, nous avons battu un autre record impensable : les 24 voitures au départ ont atteint la ligne d'arrivée, sans panne, sans abandon, sans accident", écrit Trulli dans Repubblica.

« Karthikeyan (HRT) a été le premier pilote de l'histoire de la F1 à terminer 24ème. Qu'il s'agisse d'un bilan positif ou négatif dépend beaucoup du pilote et de ses ambitions. Peut-être que je n'aimerais pas ça."

L'Italien a également ajouté que la fiabilité parfaite en F1 élimine le facteur humain du sport.

« Quoi qu'il en soit, ce bilan quelque peu paradoxal a une signification précise : la course de Valence a également élu, à mon avis, un autre vainqueur, en plus de l'habituel Vettel. Et ce gagnant, c’est la technologie.

« Après avoir gagné la partie contre l'élément humain (de moins en moins important en F1) ces dernières années, il a fini par gagner celle un peu plus philosophique aussi, contre l'inattendu et, plus généralement, contre l'imprévisible. Ce qui dans notre monde se traduit par « panne mécanique ».

« Il y a dix ou quinze ans, quand j'ai commencé la course, un pilote savait comment une course commençait mais ne savait pas comment il la terminerait. Au contraire. Il ne savait même pas s'il le terminerait. Mais aujourd’hui, la fiabilité est devenue monnaie courante : les voitures ont quatre roues et sont fiables. Je ne me souviens plus depuis combien de temps un moteur ne s’est pas cassé lors d’une course de F1. »

Le pilote Team Lotus conclut que cela a un effet négatif sur la F1.

« Cela implique deux choses : la première est une réduction significative des chances des petites équipes d'atteindre les points. La seconde est une nouvelle perte de charme de la part de la F1. Et ce n’est pas un hasard si la course de Valence a aussi été la plus ennuyeuse de l’année.

Alessandra Léoni