Bulletins du Grand Prix de Malaisie

Commentaires semi-sérieux sur l'inondation [et les Gazebos...] à Sepang

Bulletins du Grand Prix de Malaisie

Organiser une course en Malaisie pendant la mousson puis la neutraliser parce qu'il pleut trop est quelque chose que cet écrivain ne comprendra jamais. Tellement génial que c'est idiot. Ou peut-être le contraire. Bien. Étonnamment, la Ferrari d'Alonso émerge des kiosques de Sepang, devançant, tout aussi surprenant, la Sauber de Perez et la McLaren de Hamilton. Course intéressante, parfois chaotique, amusante. Bonne lecture !

Sébastien Vettel : 5er - Et non. Il est trop facile de blâmer ceux qui sont plus petits, plus faibles et moins fortunés. Plus précisément avec Karthikeyan. Car il est vrai que dernièrement là où il y a l'Indien - que Vettel définit méchamment comme un concombre - il se passe toujours quelque chose, mais dans ce cas, la faute du contact nous semble au moins être partagée à parts égales entre les deux. Voir Spa 2011, Hamilton-Kobayashi bang. Surtout parce qu'au toucher, celui qui avait le plus à perdre était Vettel lui-même, qui avait donc l'obligation de prêter non pas une mais 100 attentions à ce doublage. L'erreur éclipse une course difficile, avec des bégaiements de radio - les communications, comme le souligne Seb lui-même, sont fondamentales dans des courses comme celle de Malaisie - et une voiture qui flotte dans l'eau. Littéralement. Hors des points, son coéquipier est désormais également devant lui au classement. Nous n'en sommes qu'à la date n°2 de la saison, mais qui sait. Désemparés.

Mark Webber : 7 – Comme cela arrive souvent, il commence à monter fort après la moitié de la course. Les différences par rapport à d’habitude sont cependant différentes. #1] Pour une fois, en plus de bien se qualifier, il a aussi pris un bon départ. Il fut un temps, vous ne le croirez pas, où cela arrivait régulièrement. #2] En plus d'avoir pris un bon départ, il s'est également montré discret dans les premiers tours. #3] Le rush final n'est pas un éclat stérile mais cette fois, ça sonne comme "les gars, je suis là aussi". Il bat Vettel en qualifications, profite de la collision Grosjean-Schumacher et suit décemment le rythme des McLaren. A la reprise, cependant, il a eu du mal, a permis à Alonso de le dépasser et a progressivement perdu du terrain. Terrain qu'il parvient à récupérer lorsque la piste commence enfin à sécher. En slicks, il va plus vite que Vettel et lorsque ce dernier entre en contact avec Karthikeyan il remonte à la quatrième place. Une poignée de secondes derrière Hamilton. Dans l’ensemble, c’est une bonne chose, notamment parce qu’il devance désormais l’Allemand au championnat également. On le répète : il semble meilleur que l'an dernier. Nous verrons. Tenace.

Jenson Button : 4,5e – Si Vettel s’en prend au concombre, il ne peut que se plaindre du plat improbable de penne à la sauce tomate qu’il tire lors de la neutralisation. Pour l'amour de Dieu, comme nous le rappelle le bon Mazzoni, «Jenson est un vrai sportif». Mais l'écrivain - qui voyage beaucoup pour son travail - s'il se gave d'une assiette de pâtes juste avant de partir pour 300 km, il se fera une morsure bestiale. Mais alors allez, parlons-en. Le Gazebo. Pâtes aux tomates. Une bière. Une conversation. Des trucs d'une fête de village. Allez, soyons sérieux. Attention, cela n'a peut-être rien à voir, mais le contact avec Karthikeyan - dont, honnêtement, JB assume l'entière responsabilité - est, pour reprendre les mots de Jacques Villeneuve, une chapelle géante. Et désolé pour les Français. Parce que dans la première partie de la course, il court bien, au stand Lewis passe aussi, et ce sont SES conditions, SES courses. Et à partir de là, il s'effondre, s'offre un changement de pneu supplémentaire, fait de beaux dépassements [de mémoire : Ricciardo, Massa, Petrov, Rosberg, Ricciardo encore] mais rien qui rapporte des points à la ferme. Quatorzième. Avec des pâtes sur le ventre. Et la conscience d'avoir complètement échoué, pour une fois, dans une course compliquée, délicat pour le mettre en anglais. Ça arrive. Cupide.

Lewis Hamilton: 7,5 – On le dit ? Je dis. Il s'avère terriblement incroyable dans le rôle du comptable, de la petite fourmi, de l'acteur de soutien - maintenant on nous mord la gorge. Ce n'est pas très crédible, surtout dans une course aussi humide, compliquée et risquée. Pourtant c'est comme ça que ça s'est passé. Et les faits, écoutez, lui donnent raison. Même s'il a de quoi se plaindre, car il a perdu du temps sur deux des trois arrêts aux stands effectués. Dans le premier pour permettre à Massa de passer dans la voie des stands - quand on dit travail d'équipe - et dans le second parce qu'il leur faut une éternité pour retirer le ruban adhésif qui bloque les prises d'air des freins. Avant la neutralisation, il était en tête, partant de la pole. Il peine alors à suivre les deux premiers et décide bientôt de se contenter de la troisième place. Oui, oui, c'est Lewis, croyez-le ou non. Et à la fin de la course, il ne semble même pas gêné. Il est désormais deuxième du championnat, à cinq points d'Alonso. Singulier en effet, mais en attendant, c'est lui qui ramène le pain à la maison – à Woking. Donc c'est bien. Un déguisement de comptable digne des meilleurs 007. Sans méfiance.

Fernando Alonso: 10 – Il n'aura pas sauvé le travail de Domenicali, ok. Mais avouons-le : il a abaissé de plusieurs degrés la température du siège qu'occupe le bon Stefano à Maranello. Même s'il y a peu de Ferrari et beaucoup d'Alonso dans la humide victoire malaisienne. Au départ, il évite les ennuis, navigue à vue jusqu'à la suspension, puis se déchaîne. A la relance, Webber passe avec autorité, le premier tour de valse - alias pit stop - le projette en tête du classement, avec les intermédiaires, et à partir de là il creuse l'écart, maintenant un rythme bestial pendant de nombreux tours. Il accumule ainsi un nombre fondamental de secondes pour le moment où, sur piste sèche, Perez [!] commence à se faire brutalement attaquer. Et au final, en conduisant avec sa tête, il conserve la tête de la course - pardonnez le jeu de mots - jusqu'au drapeau à damier. Une victoire qui, de manière absurde, amplifie les limites de la voiture, mais qui est par là même plus fondamentale. Parce que marquer des points dans des conditions d’infériorité technique est fondamental dans une perspective de Coupe du Monde. Reste à savoir s'ils savent vraiment comment intervenir sur la rousse pour l'améliorer, quoi qu'en disent certains Solons au micro. Mais Nando a joué son rôle à Sepang. Triomphal.

Philippe Massa : 4 – En Australie, nous avons dérangé le pauvre Badoer de Valence 2009. Pour la Malaisie, nous remontons encore plus loin dans le temps. Vous souvenez-vous de Ricardo Zunino ? Argentin, fils de milliardaires, il a eu au début des années 80 un aperçu de la gloire en s'associant avec Nelson Piquet chez la Brabham d'un certain Bernie Ecclestone. Nelson a gagné des courses avec cette voiture, Ricardo – pour ainsi dire – ne s'est même pas qualifié à Monte Carlo. Même à Sepang – malgré le changement de châssis, dernière tentative pour redonner confiance au pilote – la performance du Brésilien a semblé embarrassante. Lent, à des années lumières de son équipier, on ne l'aperçoit sur la ligne d'arrivée qu'au moment où il s'apprête à se faire doubler par Alonso. La seule chose positive pour l'équipe a été de revenir au premier arrêt au stand, bloquant la sortie de Hamilton et permettant à son directeur d'équipe de prendre la tête de la course. Pour le reste, nuit profonde. Tellement mauvais que ce n'est pas vrai, répétons-nous. On ne peut pas avancer ainsi, pour son bien et celui de l’équipe. Inregardable.

Michael Schumacher : 7 – Il n’y a plus de respect de l’âge. On te traite de vieil homme stupide. Ils n'arrêtent pas de vous dire que oui, tout va peut-être bien pour vous, mais que ce n'est plus pour vous. Ils vous donnent une voiture qui vous donne le samedi comme une Leone et le dimanche comme une Coglione. Ce n'était même pas un Rubik's Cube. Malgré cela, vous persistez à essayer. Samedi, vous avez réalisé un chrono effrayant, troisième sur la grille. Il pleut dimanche, on espère que pour une fois le mangeur de pneus changera de métier. Non. Au bout de deux tours et un jeune français vous touche le cul - comme si vous étiez une belle chatte - vous faisant faire un tour digne d'une valse viennoise. Et à partir de là, la poursuite. Vous auriez toutes les raisons de sortir de la voiture, quelle que soit la pluie, et de gifler la première personne qui passe. Alors, pour se défouler. Mais non. Parce que vous êtes Crucco, dans le bon sens du terme, un Crucco à succès. Et puis on retrousse ses manches une énième fois, on souffre avec le déluge, avec les intermédiaires, avec les slicks, avec tout. Senna vous dépasse. Kobayashi vous dépasse. Mais au final, tu y restes. Et à l'arrivée, par crochets et par escrocs -merci Seb et Pastor- vous grappillez un point. Vous pointez avec un petit point qui donne un sens à deux heures passées dangereusement. Un point de plus que des gens comme Massa, pour ainsi dire. Et devant votre coéquipier. Sensationnel, encore une fois, pour son dévouement et – par Dieu – sa rapidité. Et qui sait sans le Cyclone Grosjean… Inox.

Nico Rosberg: 5 – Les considérations sont toujours les mêmes. Ross Brawn n'est pas idiot, ses stratégies fonctionnent, et à un moment Nico était même quatrième. Mais ensuite le Pirelli Cinturato se transforme en terre battue, les performances diminuent, il doit même s'arrêter une fois de plus. Vettel, Räikkönen, Webber, Button le transmettent - encore une fois de mémoire. Et il termine treizième, à trente secondes du Boche de Kerpen. Eh bien, voici le point. Si Schumacher est bouilli, Nico - qui prend la pression du septuple champion du monde tant en qualifications qu'en course, malgré l'accident avec Grosjean - doit être giflé. Si Nico est un phénomène, alors Michael est tout sauf stupide. Dans les deux cas, il nous est difficile d’en faire la promotion. Car souffrir d’une voiture incapable de faire preuve de régularité peut arriver. Se faire rabaisser par un vieil oncle que tout le monde pense proche de la maladie d'Alzheimer peut être un peu plus facile. Nous avons besoin d'un bain d'humilité. De lui et de nous tous qui avons trop souvent qualifié les performances de Schumacher de pathétiques. Ce n’est pas comme si cela allait devenir un phénomène à partir d’aujourd’hui, remarquez. Mais peut-être qu'il méritait plus de respect. Quant à Nico, c'est à lui, à lui seul, de prouver sa valeur. Dupé.

Kimi Räikkönen : 8,5ème – En qualifications, il dépasse son coéquipier. En course, il est constant, cohérent, fougueux lorsque cela est nécessaire (voir dépassement de Rosberg) et raisonnable lorsque cela est nécessaire. Il termine cinquième, sans le moindre défaut, après avoir longtemps tenu le rythme de Webber. Cela suffirait à lui seul à lui donner une grande voix. Si l'on ajoute ensuite que, sur la grille, il purgeait une pénalité pour remplacement de boîte de vitesses, et que c'était la première fois ou presque qu'il se retrouvait à rouler sur le mouillé avec ces pneus après deux ans d'inactivité... eh bien, messieurs, nous sommes confrontés à quelque chose qui ressemble beaucoup à un chef-d'œuvre. Voulez-vous la cerise sur le gâteau ? Nous avons aussi cela, et c’est le tour le plus rapide en course, lors de la deuxième épreuve après le retour en F1. Le manche est là, peu de chichi. Et si Lotus ne se retrouve pas empêtré dans une crise technique comme celle de 2011... eh bien, cela lui enlèvera sa grande satisfaction. Kiitos, Kimi.

Romain Grosjean : 4,5ème – Deux erreurs en moins d’un quart d’heure dont la seconde fut fatale. Deuxième abandon instantané en deux courses. L’enthousiasme c’est bien, la jeunesse c’est bien, mais ça suffit maintenant. Aussi parce que dans ce cas, en plus de sa propre race, il a également compromis celle d'un collègue. Des conditions difficiles, certes, mais pareil pour tout le monde. Une douche glacée est nécessaire. Maladroit.

Paul de Resta : 8 – Si Force India continue de ne pas convaincre votre bulletin - mais c'est leur problème, pas le vôtre - on ne peut pas en dire autant des deux pilotes de l'équipe de Mallya, pour lesquels le soussigné a clairement un faible. Et de Sepang arrive une belle dose de confiance pour l'estime de soi de l'écrivain. Parce que l’Écossais court bien, avec une sagesse tactique louable. Il est parmi les premiers à s'arrêter pour chausser les Full Wets et le pari semble gagné. Mais ensuite il touche légèrement Maldonado et cela lui fait perdre du temps. Mais à la relance, il maintient un excellent rythme, se débarrasse immédiatement de Vergne et navigue -littéralement- bien à l'intérieur de la zone des points -et largement devant son équipier- jusqu'à la ligne d'arrivée. Bien sûr, le dépassement de Senna immédiatement aux 3/4 de la course fait mal, mais ça va. La septième place est un excellent résultat. Et les points récoltés sur le sol malaisien sont lourds et valent de l’or véritable. Sage.

Nico Hülkenberg : 6,5 – Premier drapeau à damier de l’année et premiers points pour l’Allemand blond basé à Grove. Il a un peu souffert de la pluie, également parce que le premier arrêt au stand après la suspension était peut-être un peu tardif et cela lui a fait perdre du terrain, et à partir d'un certain moment, il a donné l'impression d'être plus attentif à la ligne d'arrivée - il terminer neuvième - qu'à la performance. Mais il y a plus que cela. On l'imagine facilement encore en fil de fer rouillé, et dans des conditions humides, humides, semi-sèches etc., dans sa situation - et avec sa réputation de dépanneur automobile - l'œuf d'aujourd'hui est bien meilleur qu'une poule imaginaire de demain. . Rappelons qu'à l'époque de Williams, ce n'était pas Mallya qui était aux stands mais Patrick Head... Et aussi parce que - pour être honnête - di Resta a payé deux positions, mais à seulement trois secondes de retard. C'est bien, pour l'instant. Prudent.

Kamui Kobayashi : 6 – C’est surtout dommage aussi. D'abord parce que le mur Sauber tente de différencier les stratégies, et si celui de Pérez gagne, le sien en revanche ne fait pas de ravages. Entre autres choses, il s'arrête pour rouler le Full Wet juste avant la neutralisation. De la série "Encore un tour et tout change". Ensuite, il subit des problèmes de freins, ce qui le conduira à l'abandon, et finalement il retarde le passage aux pneus secs en attendant une averse qui n'arrivera qu'en fin de course. Au milieu de cette compilation de malchance, un bon départ, les dépassements subis - à l'extérieur - par Ricciardo et Senna et celui accordé à Schumacher. Et, croyons-nous, beaucoup de regrets. Dans l'ensemble, il semble injuste de le rejeter, notamment parce que nous ne nous souvenons d'aucune erreur majeure. Courage!

Sergio Pérez : 10 – Si vous voulez le croire, vous pourriez vous demander si le Pape, en visite au Mexique, ne lui a pas envoyé une sorte d'aide du ciel. Pour être encore plus rêveur, s'il avait roulé en slicks dans le même tour qu'Alonso, il aurait eu de réelles chances de remporter le Grand Prix. Si l’on veut être rationnel, la deuxième place est probablement celle sur laquelle tout le monde s’accorde, le pilote, le mur des stands, les ingénieurs. Et aussi les automobilistes, allez-y. Mais c'est bien. Le garage le pilote parfaitement, le laissant avec des pneus intermédiaires sur la piste inondée, et c'est un pari payant, compte tenu de la neutralisation. Mais à partir de ce moment-là, le résultat lui appartient entièrement. Fruit de son pied, de sa sensibilité à la conduite, de sa froideur. Dommage pour l'erreur commise alors qu'elle se trouvait désormais dans l'échappement de Fernando. Certainement que «NOUS AVONS BESOIN DE CE POSTE» Cela ne le rendait pas plus heureux. Mais la performance – et aussi le placement – ​​demeurent. Ah, une dernière et nécessaire : Sergio est à tous égards un chauffeur payant. Que lui manquait-il par rapport aux autres, grassement payés, vus à Sepang ? Un contrat avec une équipe en rouge, vous dites ? Mmmm. Légendaire.

Daniel Ricciardo : 6,5ème – On s'attendait à mieux, c'est indéniable. Cependant, l'Australien a connu des difficultés en début de course et, contrairement à son équipier, il a été immédiatement stoppé par le mur pour remplacer les pneus intermédiaires par des Full Wet. Un choix conservateur qui le renvoie cependant dans la nature. À un moment donné, il commence à faire un spectacle. Il s'implique dans des duels avec Senna, Kobayashi, Senna encore, Button, Massa, Button encore. Il est auteur de dépassements splendides à l'extérieur, il est souvent cadré, il piaffe le sol. Mais comme cela arrive parfois, ceux qui font une scène ne marquent pas de points et vice versa. Vergne, favorisé par la stratégie, joue la petite fourmi et remporte le pain. Il subit les applaudissements mais revient aux stands affamé. Il nous a toujours divertis. Les choix de box ne l'ont pas récompensé, nous l'avons récompensé. Après tout, même s'ils lui font jouer le rôle d'un homme d'expérience, il est en réalité un pseudo-débutant pour sa première saison complète au Cirque. Ou non? Forain.

Jean-Éric Vergne : 8 – Lui, par contre, est déb sans pseudo. Et lors de la deuxième course de Formule 1, il a marqué les premiers points de sa carrière, notamment dans des conditions terribles. Au début, l'équipe le tient à l'écart avec les intermédiaires. Il reste en piste - de son propre aveu - presque par miracle, mais la neutralisation lui donne une septième place provisoire avec la possibilité de pouvoir repartir avec le Full Wet. Barbe et cheveux, bien sûr. Au redémarrage, il se fait tromper par Massa [!!] et plus tard même di Resta le dépasse, mais il est doué pour ne pas commettre d'erreurs et à la fin il sera récompensé par une huitième place. D'autant plus précieux que - il convient de le répéter - il s'agit d'un résultat obtenu lors de la deuxième course de la Formule reine, sous une pluie torrentielle. Il venge la honte - si on peut appeler cela ainsi - du dépassement subi au dernier virage en Australie. Et gagnez des points d'équipe. Quoi de plus? Navigué.

Pasteur Maldonado : 6 – Nouvelle averse gelée à quelques kilomètres de la fin de la course. Mais cette fois, contrairement à Melbourne, ce n'est pas la faute du Vénézuélien. Dans ce cas, c'est bien le moteur qui en dit assez. Choisir des messages de fumée élégants pour transmettre le message au pauvre pasteur. Lequel avait mené une course positive, régulière, avec moins d'artifices qu'Albert Park mais toujours rentable. Il fait une petite erreur au premier arrêt, entre en contact avec di Resta, et dès la relance il essaie avant tout d'éviter les ennuis. Ce n’est pas un hasard s’il ne sera piégé qu’à quelques reprises. Alors que la dixième place semblait désormais à portée de main, le moteur Renault précité a lâché «mes pistons tournent trop !!!» quelle grosse douleur dans les bielles !!!» le laissant bloqué, abattu et mélancolique. Péché. Cependant, il convient de noter que cette fois, le rôle de Cendrillon dans l'équipe, compte tenu du retour phénoménal de Senna, lui revient. Je me demande si ça veut dire quelque chose. Trompé.

Bruno Senna : 9 – Il est le troisième héros de Sepang, Bruno Senna de São Paulo, Bruno Senna le recommandé pour les plus sceptiques, Bruno Lalli pour les plus méchants. Maintenant, ce n'est pas moi qui dirai si Bruno est un Phénomène, un Brocco, un Génie, un Connard, un Stoppeur, un Recommandé ou autre. D'abord parce que ce n'est pas le lieu, ensuite parce que votre rédacteur de bulletins scolaires n'a ni les qualifications ni l'autorité pour cracher des phrases. Tout ce qui sortira de mon clavier sera un humble commentaire sur la prestation de Sepang. À la performance SUPERLATRICE à Sepang. prêt à partir, Bruno s'arrête immédiatement aux stands et tombe en queue de peloton. A la reprise, il était 22ème. Puis il se déchaîne. Sa Williams commence à voler, et successivement Kobayashi, Ricciardo, Michael Schumacher, Hülkenberg et di Resta passent. Il terminera magnifiquement sixième. Sans erreur, un défaut. Mélange exemplaire de concret et d’agressivité. Nous le répétons : de même que nous n’avons pas suivi le mouvement des détracteurs, nous ne suivrons pas aujourd’hui celui des gagnants. Aussi parce que son nom de famille fait encore frissonner le dos et que, dans un sens ou dans un autre, il est difficile d'être objectif, qu'on le veuille ou non. Mais à Sepang, c'était génial. Et il le mérite. Magique [et désolé].

Heikki Kovalainen : 5 – Pour l’amour de Dieu, subir une pénalité de grille pour avoir conduit une Caterham, c’est un peu comme tirer sur la Croix-Rouge avec un fusil d’assaut des Marines équipé d’un viseur de précision et de balles détonantes. Mais cela paraissait moins brillant qu'en d'autres occasions. A commencer par l'erreur du début de course [après un départ incroyable, et ce n'est pas nouveau, qui l'avait même hissé à la quinzième place] qui l'a obligé à faire un arrêt supplémentaire pour remplacer le nez. La voiture est déséquilibrée, elle dérape, elle se tortille comme une anguille entre les mains d'un pêcheur, et celui-ci a même du mal à la maintenir sur la piste. À l'arrivée, il était à 46 secondes de Petrov. Un peu trop, même pour quelqu'un avec un oiseau en colère dessiné sur son casque. Battu.

Vitali Petrov : 7 – Il y a eu bien plus qu’une simple guerre entre la Russie et la Finlande. Indro Montanelli, qui n'était pas idiot, allait jusqu'à définir la résistance finlandaise aux troupes soviétiques comme « le seul acte d'héroïsme de la Seconde Guerre mondiale ». Les Finlandais ont alors pris le dessus. Mais à Sepang, sans vouloir perturber cette histoire, la bataille a été gagnée par le camarade Petrov. La guerre est encore longue, bien sûr. Il y aura 18 autres batailles. Mais la campagne de Malaisie revêt une importance stratégique considérable, car elle s'est déroulée sur un terrain pauvre, humide et dangereux. De vrais hommes. Une victoire qui redonne du moral aux Troupes. Le camarade Petrov est heureux et il a des raisons de l'être. Il combat bien, au niveau d'armées mieux équipées que la sienne, et distance les troupes finlandaises de 46 bonnes secondes. Sans rien faire de mal. On avait beaucoup parlé la veille de l'opportunité ou non de confier le commandement du bataillon au camarade russe. Mais au moins à Sepang, personne ne s'est plaint de ce choix. On s'est un peu emporté, dites-vous ? Bien. Martial.

Pierre de la Rosa : 6 - Des trucs fous. Après la pseudo-farce australienne, avec la voiture assemblée directement dans les stands, c'est désormais à HRT de nous offrir un nouveau must : les débuts avec traverser. Il y a un problème de pression d'essence, les mécaniciens s'attardent sur la voiture de Pedro, ils parviennent à la faire démarrer mais la pénalité est inflexible. Le premier de l'année, entre autres, pour les amateurs de statistiques [Mazzoni docet]. Si une bonne matinée commence le matin, nous sommes dans un très bon endroit. C'est incroyable de lire ce que dit le bon Pedro à la fin de la course. Écoutez ceci : « C'était la meilleure course pour débuter le HRT [!!!]. Nous devons améliorer beaucoup de choses, mais c’était un excellent test. Nous avons obtenu ce que nous voulions." Je ne sais pas pour vous, mais je deviens un peu nerveux en lisant ces choses. Cependant, tout mis à part, Pedro franchit la ligne d'arrivée, très loin derrière, mais il y arrive. Il ne fait pas d'erreurs. Il ne gâche pas le doublage. Il a l'air sérieusement heureux. Comment faire rage ? Séraphique.

Narain Karthikeyan : 6,5 – Il mérite un dix rien que pour avoir dit, à la fin de la course, «j'ai récupéré deux positions depuis la 23ème place, c'est de quoi sourire». Vous ne comprenez pas très bien s'il est là ou s'il le fait. Puis on y réfléchit et on se rend compte que - incroyable mais vrai - il réalise même son fameux quart d'heure de gloire en remontant à la dixième place [en raison d'un arrêt au stand manqué] à la neutralisation. S’il le vend bien, il pourrait devenir un héros national. Et de toute façon, en y réfléchissant toujours, son HRT n'est peut-être pas rapide mais il est certainement robuste. Button le frappe d’abord, puis il court à travers les champs, puis il touche également Vettel. Toujours sans dégâts majeurs. Indestructible, vraiment. Concernant les contacts, de l'avis de l'auteur dans le premier cas c'est Button qui l'accable, dans le second c'est un peu une faute contributive, et la pénalité que les commissaires sportifs lui infligeront en fin de course est excessif. Je ne sais pas pourquoi, mais je ne peux rien reprocher à sa performance. À certains égards, grotesque, à d’autres romantique, à d’autres complètement fou. Mais au final, il a franchi la ligne d'arrivée, d'ailleurs avant de la Rosa. Comment le reporter à septembre ? Mythologique.

Timo Glock : 6,5 – Bon gré mal gré, Timo maintient un certain Kovalainen derrière lui sur la ligne d'arrivée. Et dans la guerre sans fin entre les soi-disant nouvelles équipes - qui, pour être honnête, ne sont plus vraiment nouvelles - c'est un fait résolument significatif. Il conduit bien, Timo, somme toute au maximum des possibilités que lui offre la modeste Marussia. Il franchit la ligne d'arrivée en dix-septième position, au mépris des superstitieux et de la jet-set. Comment dit-on? Est-ce que courir, c'est autre chose ? Vous avez raison, mais que pouvons-nous y faire ? Des années d’or, celles de Toyota, il ne reste que le bruit de la pluie sur l’asphalte. Glock…Glock…. Glock… Quelle mauvaise chose, mélancolie. Courage!

Charles Pic : 6 – Pour la première fois, il se retrouve au volant d’une F1 avec des pneus Full Wet et tout bien considéré, il ne s’en sort pas trop mal du tout. Ou plutôt, pour être honnête, il ne fait aucune erreur et court à des moments somme toute acceptables. Quand la piste sèche, il est plus à l'aise et ça se voit, mais maintenant Glock n'est plus là et il ne peut que se limiter à amener la voiture jusqu'à la ligne d'arrivée, en contrôlant la légère menace venant du HRT [à ce moment-là...]. C'est dommage qu'un problème d'embrayage lui ait fait perdre du temps au troisième arrêt, mais le résultat n'aurait de toute façon pas changé. Il mérite une note de passage uniquement car, dans des conditions compliquées et lors de sa deuxième course de F1, il ramène la voiture à la maison sans même une égratignure sur la carrosserie. Son équipage sera heureux. Et nous aussi. Prudent.

Manuel Codignoni
www.f1grandprix.it

Motoronline.com a été sélectionné par le nouveau service Google News,
si vous souhaitez toujours être informé de nos actualités
Suivez-nous ici
Lire d'autres articles dans Événements

Laissez un commentaire

Commentaires 98
Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont marqués *

Articles connexes

Stevens aimerait le volant de CaterhamStevens aimerait le volant de Caterham
Actualités F1

Stevens aimerait le volant de Caterham

Pilot Manor prêt à lancer son offre lors de la prochaine vente aux enchères
Cette fois, ce n'est pas au sens figuré mais au sens littéral. Will Stevens, pilote actuel de Manor et apparition au retour de Caterham