Felipe Massa: "Nous continuerons tous à faire de notre mieux"

Après le Grand Prix de Singapour, il faut regarder vers l'avant, sans abandonner. Comme l'a dit notre Team Principal, Stefano Domenicali, après la course, nous devons essayer de faire un doublé dans chacun des trois Grands Prix restants. Ce sera difficile mais nous ferons tous de notre mieux.

Ma course à Singapour a été décidée par cet accident survenu lors de l'arrêt au stand. Quand je suis parti après avoir vu le feu vert, je n'ai rien senti d'étrange dans la voiture, rien qui me faisait penser que je traînais quoi que ce soit. Puis Rob, mon ingénieur, m'a dit à la radio de m'arrêter car le tuyau d'essence était collé à la voiture. Ce n’est qu’à ce moment-là que je me suis regardé dans les miroirs et que je l’ai vu, mais il était alors trop tard.

Nous n'utilisons pas les feux tricolores parce que nous voulons paraître plus intelligents mais parce que, lorsque tout fonctionne correctement, cela permet de sortir la voiture du garage plus rapidement que d'utiliser la sucette. Le système fonctionne généralement automatiquement, connecté lorsque le tuyau se détache de la voiture, ou il peut être contrôlé manuellement, comme ce fut le cas à Singapour. En fait, pendant l'arrêt, l'équipe a également dû vérifier sous la voiture pour enlever les débris que j'avais heurtés quelques tours auparavant, en plus de nous retrouver dans un état très critique en raison de la forte circulation dans la voie des stands. Malheureusement, le préposé aux feux tricolores a appuyé sur le bouton au mauvais moment. Si on y ajoute ensuite la pénalité et la crevaison, alors on comprend que dimanche dernier était une journée à oublier au plus vite.

Au vu des aspects positifs du week-end, je dois dire que la voiture semble avoir fait un pas en avant grâce aux efforts déployés récemment. La F2008 a été solide tout le week-end et nous avions le potentiel pour faire un doublé : au lieu de cela, nous sommes repartis les mains vides.

La course nocturne a été une expérience formidable, intéressante et amusante. En outre, les débats ont souligné une fois de plus que la règle de la voiture de sécurité doit être soigneusement révisée. L’esprit de la Formule 1 est que le meilleur package pilote-voiture gagne. C'est vrai, nous avons commis des erreurs, mais ce qui est en vigueur aujourd'hui peut conduire à ce qu'une course soit remportée par quelqu'un qui, étant au milieu du groupe, a eu un coup de chance et non parce qu'il a choisi une meilleure stratégie. Je pense donc que la règle devrait être modifiée, également parce que ce problème a été accentué par les caractéristiques de la piste de Singapour. En vue de l'édition 2009, il faudra aussi penser aux différents rebonds sur l'asphalte mais, dans l'ensemble, la piste ne m'a pas dérangé et elle ressemble plus à Monaco qu'à Valence.

J'ai passé un bon moment à Singapour, à tel point que j'y suis resté jusqu'à jeudi, parvenant ainsi à visiter d'autres quartiers de la ville et à mieux la connaître. Ensuite je suis parti sur une île en Malaisie où je resterai jusqu'à mon départ pour le Japon. L'année dernière à Fuji, nous avons eu des qualifications et une course sous la pluie. Ce fut un week-end très difficile et la sixième place n'était certainement pas un bon résultat. De plus, vendredi, nous étions très rapides sur le sec. Bien sûr, une année s’est écoulée mais je suis confiant dans notre niveau de compétitivité. J'aime rouler sur ce circuit, surtout sans pluie !

Quant au championnat, comme je l'ai dit dimanche soir à Singapour, cela dépend de la façon dont on regarde la situation. Si l’on considère la dernière course et comment, en un instant, l’écart avec Hamilton est passé de un à sept points, alors il faut aussi garder à l’esprit que l’inverse peut se produire. La chose la plus importante à retenir est que nous avons une excellente voiture. Sans cet aspect, mes chances seraient bien moindres. Nous avons deux bonnes voitures et nous pouvons essayer de les placer toutes les deux devant nos rivaux. Nous pouvons le faire et nous devons penser positivement et nous battre jusqu’au dernier mètre de la dernière course.